samedi 28 mars 2015

Forced Ranking : qui ment ?

Jeudi en réunion des DP, nous avons à nouveau interrogé la direction sur la pratique du Forced Ranking chez Sealed Air France :



1 - AIP :
Nous faisons suite à notre question DP du 29/01/2015, pour d’abord remarquer que la réponse de la direction travestit notre question (Nous n’avons pas indiqué que l’information interdisant la pratique du forced ranking  avait été passée l’an dernier à la hiérarchie des salariés français, mais nous rappelions tout au plus que la direction avait reconnu son caractère illicite.) sans y apporter une réponse satisfaisante : nous demandions comment la direction avait informé les managers des salariés sous contrat français ?

Force est de constater que la direction n’a produit aucun document d’information sur le sujet à l’attention des managers de salariés sous contrat français.

Plusieurs managers nous ont confirmé qu’une telle information ne leur avait pas été faite, mais qu’au contraire, ils devaient suivre le processus de calibration incluant un forced ranking tel que les documents officiels « Performance & compensation processes » expliquant le procédé aux managers l’attestent.

En outre, plusieurs managers de différents services, français comme étrangers,  nous ont confié que leur hiérarchie leur avait imposé d’appliquer pour leurs n-1 des notations différentes (le plus souvent inférieures) de celles qu’ils auraient eux-mêmes attribuées.

Ces témoignages sont corroborés par un faisceau d’éléments :

1.     Les salariés français doivent attendre que le processus de classement forcé soit terminé pour connaître leur notation, sauf exceptions qui confirment que la note après classement forcé est différente de la note attribuée au regard des objectifs ;
2.     Plusieurs objectifs par salarié ne sont pas SMART et autorisent une notation arbitraire. Exemple : 2 salariés ayant un même objectif satisfait de la même façon peuvent être notés de façon très différente (note =2 ou 3 sur 5, voire 1 ou 3 sur 5) ;
3.     Dans certains cas la note finale est inférieure à la note moyenne pondérée des notes de chaque objectif. 
Cette pratique a pour effet de considérer que les salariés concernés n’ont pas atteint leurs objectifs, les privant ainsi du bonus qu’ils étaient en droit d’attendre et d’une éventuelle augmentation de salaire.

De plus, le système (cf. tableau ci-dessous) qui prévoit d’attribuer une note inférieure à 2,75 à 15% des salariés est largement amplifié lorsque les salariés sont mandatés, puisque ce taux atteint 75%.

En conséquence, nous demandons que les notations soient corrigées pour les salariés sous contrat de droit français et que les bonus correspondants soient dument versés.


Réponse de la direction : les managers sont informés que la pratique du force ranking est illicite en France. Le force ranking n'est pas appliqué aux salariés sous contrat français.

Qui ment dans cette affaire ?






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