mardi 28 mai 2013

Sealed Air abandonne le « forced ranking »… pour la France.




Dès sa présentation le 5 mars 2013 à Epernon, nous critiquions fermement l’application du « forced ranking » (voir notre article du 30 mars) dont nous avons dénoncé le caractère illicite lors de réunion du Comité d’Etablissement d’Epernon du 28 mars, puis hier, à l’occasion de la réunion du Comité Central d’Entreprise en préparant une action en justice au cas où la direction n’entendrait pas raison.

Mais hier en CCE, la direction nous a expliqué qu’au vu de la jurisprudence sur laquelle nous étayions notre argumentaire, elle renonçait à appliquer le « forced ranking » aux salariés français, et qu’en conséquence, ceux des cadres qui auraient vu leur note abaissée du fait de ce système illicite en France, verront leur niveau de bonus recalculé en fonction de leur première note, comme cela se faisait par le passé, et recevrons la prime qui leur est due avec leur salaire du mois de juin.

Il faudra être vigilant, car en dépit des affirmations de la direction qui prétend qu’un faible nombre de cadres est concerné, sans préciser combien, - mais ils se compteraient sur les doigts d’une main. -, et que tous sont attachés au service informatique global, vos témoignages semblent montrer qu’il faut plusieurs mains pour compter les cadres lésés, et que plusieurs services sont concernés.

Un courrier d’explication devrait être adressé à chacun.

Nous avons également posé la question de la rectification des augmentations de salaires qui apparaissent comme étant directement liées à la note attribuée : les salariés ayant été totalement privés de bonus ont également été privés d’augmentation de salaire.
Pour le moment, la direction dit qu’il ne devrait pas y avoir de relation entre ces deux éléments, mais son hésitation semble davantage justifier par avance la volonté de ne pas avoir à corriger les augmentations de salaires des salariés lésés, que contredire une pratique  bien installée.

A suivre…

dimanche 19 mai 2013


Médecine du travail
La dérive des employeurs


L’indépendance des médecins du travail gène les employeurs. Ceux-ci prétendent saisir le Conseil de l’Ordre des médecins comme ils peuvent le faire depuis une modification législative introduite par le gouvernement précédent !

Ainsi, plusieurs employeurs n’acceptent pas les constats de médecins du travail sur les effets délétères de certaines conditions de travail sur la santé des salariés. Ils ont saisi l’Ordre des médecins arguant que les médecins du travail ne pouvaient constater que des effets médicaux sans établir de lien avec la situation professionnelle.

Leur comportement nie gravement la mission et le rôle du médecin du travail qui est de détecter les situations dangereuses pour les salariés afin de les aider à faire reconnaître leurs droits. Un peu comme si on interdisait un à cardiologue de parler du tabac à un patient qui a un infarctus parce que l’industrie cigarettière fait pression !

La CFE-CGC interpelle le ministère de la Santé afin que les employeurs ne puissent se servir de la déontologie et de l’Ordre des médecins pour disqualifier l’action des médecins du travail dont la mission est de conseiller et de protéger les salariés, en toute intégrité.

La CFE-CGC attire l’attention du Conseil de l’Ordre des médecins afin qu’il mesure les particularités de l’exercice de la médecine du travail.

Cette situation et ses suites ne sont pas des cas isolés. Ils reflètent bien les pressions que subissent les médecins du travail au sein des entreprises.

Sealed Air fait-elle partie de ces entreprises qui cherchent à faire pression sur la médecine du travail ?

Ce qui est sûr, c'est que nous avons jugé nécessaire d'alerter la direction sur  l'inquiétante montée du stress dont témoignent nos collèges auprès de la médecine du travail.

Nous avons fait cela en décembre dernier au CHSCT, en rappelant à la direction que son dispositif visant à limiter les risques psychosociaux avait été unanimement jugé inopérant par les élus, et qu'il ne la dispense évidemment pas son obligation de résultat en matière de santé des salariés.

A ce jour, la direction retient toujours le compte rendu de cette réunion... Pourquoi ?