mercredi 13 février 2013


Le Questionnaire de satisfaction



Aujourd’hui la direction avait convoqué le CE en réunion extraordinaire pour informer les élus de son intention de soumettre les salariés à un questionnaire de satisfaction.

Non non, le riez pas, c’est sérieux !

Bon d’accord, l’idée ne vient pas de la direction locale qui ne fait que relayer une décision de « supply chain », nous affirme-t-on dans un premier temps, avant de finalement expliquer que la volonté émane de Jérôme Péribère lui-même, comme pour couper court à nos questions.

Il s’agirait d’une quarantaine de questions auxquelles les salariés d’Epernon seraient invités à répondre entre le samedi 16 février et la fin du mois.

L’opérateur Tower Watson promet que le questionnaire est anonyme, y compris pour les salariés ne disposant pas d’une adresse électronique professionnelle qui seront invité à répondre sur papier.

Quelles questions ?

Les RH disent avoir reçu l’ordre la semaine dernière et prétendent ne posséder qu’une version anglaise du questionnaire qu’ils n’envisagent pas de traduire pour le CE. Et bien sûr, les RH ne recevront la version française que vendredi…

Pourquoi anonyme ?

Pour que les salariés puissent répondre librement nous dit-on, ce qui nous permet de rappeler que la direction avait refusé d’appliquer ces conditions pour mener son enquête sur les risques psychosociaux, ce qui selon nous rendait l’exercice inopérant.

Quel est l’objectif ?  Comment seront exploités les résultats ?

Les RH ne le savent pas…

Comme toujours, la direction marche sur le fil du rasoir pour ne donner aucune information utile tout en simulant les gestes légaux afin de créer l’illusion qu’elle à rempli ses obligations vis-à-vis des élus, ce qui n’est hélas jamais le cas.

Mais qui sait ?  Peut-être Jérôme Péribère a-t-il vraiment l’intention d’agir pour améliorer la satisfaction des salariés…

Pourquoi se contenterait-il de paroles comme son prédécesseur ?

jeudi 7 février 2013


Information sur la réunion du Comité d’Entreprise
Du 29 janvier 2013

Pour la seconde fois, lors de la réunion du Comité d'Etablissement d'Epernon de janvier, la Direction a annoncé aux élus sa décision de transférer des productions vers la Hongrie "pour des raisons de coût".
Il s'agit ici de la conversion de plusieurs types de sacs, faisant tomber les prévisions de volume pour 2013 de l'atelier de conversion à 15 millions de sacs. Il y a quelques années, en pleine occupation de la capacité, ce volume atteignait les 300 millions, de l'ordre de ce que sont désormais les volumes des usines de l'Est de l'Europe.

La première fois, en juillet 2012, il s'agissait des sacs cuisson.
Cette première fois coïncidait avec la présentation au Comité Central d'Entreprise du rapport d'expertise comptable du Cabinet Diaseo.
Le Cabinet Diaseo y analysait alors la baisse des volumes du Converting sacs comme résultant d'une stratégie de délocalisation.
Il s'appuyait pour parvenir à cette conclusion sur 2 faits :
1)    Les ventes aux clients français n'ont pas diminué dans des proportions corrélatives.
2)    L'augmentation de l'activité du site d'Ujhartyan qu'il lui a été donné d'observer n'est pas non plus corrélée à une augmentation du chiffre d'affaires sur les clients hongrois.
Son chiffre d'affaires croît en presque totalité grâce aux exportations aux compagnies sœurs.

Il faut se souvenir que la construction d'usines à l'Est de l'Europe fut en son temps présentée comme destinée à servir les marchés locaux émergents.
Jusqu'à ces changements récents de communication, la Direction avait toujours présenté les diminutions de volumes de production comme des "adaptations" aux évolutions du marché et à l'érosion des chiffres d'affaires.

Au long de ces dernières années de mutation, la direction a mis en place une polyvalence des ouvriers, qu'elle a baptisée agilité. Elle a licencié plus de 200 salariés, départs qu'elle qualifie de naturel mais qu'elle ne juge pas utile de remplacer, privant ainsi le bassin d'emploi d'autant.

Si nous saluons l'intelligence avec laquelle la direction a géré les effectifs, lui permettant en premier lieu de transformer une compression d'effectifs en somme de départs individuels, nous aurions préféré qu'elle joue mieux le jeu du dialogue social et ait débattu clairement de ces projets à leurs débuts afin de mettre en place conjointement une véritable gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC).

Nous aurions pu ensemble définir des critères objectifs, voire des appels au volontariat, négocier des compensations dignes du préjudice et ainsi épargner à nos collègues le traumatisme d'un licenciement transactionnel au motif fantaisiste qui pour nombre d'entre eux entrait en réalité dans la stratégie de réduction d'effectif du site.

Bien sûr, il eut alors fallu démontrer le caractère économique de cette compression d'effectifs, ce à quoi la Direction semble avoir choisi de ne pas se confronter.