Véritable
« catalogue » de mesures censées flexibiliser le marché du travail,
cette loi n’aura aucun impact positif sur la compétitivité économique
des
entreprises.
Au
contraire, l’introduction d’un principe (article2) d’inversion de la
hiérarchie des normes ouvrirait sans limite le champ de la concurrence
par le
dumping social avec de lourdes conséquences sur l’emploi.
Pour
autant, conformément à sa ligne, la CFE-CGC a participé au processus
d’amendement parlementaire du projet de loi sans varier de son avis
négatif
initial, malgré quelques améliorations par endroit. Processus
interrompu par l’utilisation du 49.3.
La
tension sociale aujourd’hui est à son comble. L’urgence de sortir de la
situation de blocage des positions n’a jamais été aussi forte.
La
CFE-CGC appelle à la raison. Le processus parlementaire doit être
suspendu et les articles relatifs à une inversion de la hiérarchie des
normes renvoyés
à la concertation sociale.
Le
retour nécessaire à la concertation sociale sera possible à condition
de cesser l’instrumentalisation d’un bloc sensé être réformiste contre
un autre
qui serait contre tout.
La
CFE-CGC refuse la caricature des positions, rappelant que
l’intelligence est toujours une option disponible pour ceux que la
concorde sociale n’effraie
pas.
La
CFE-CGC veut donner une chance à la sortie de crise et comme pour les
dates précédentes, n’appelle pas à manifester le 14 juin prochain.