Voici venu le temps de la « year end review »
Cette année, la
nouveauté, c’est GRF pour « Global Reward Framework » qui nous est
imposé comme un remède à l’insatisfaction largement exprimée par les salariés à
l’occasion du questionnaire de satisfaction de 2013 (« engagement
survey » selon l’appellation américaine)
observé par nos dirigeants comme un baromètre de l’engagement des
troupes.
GRF, pour les francophones qui ne seraient pas trop
familiers de l’idiome de l’oncle Sam, se prononce à peu près
« GIRAFE ».
Rien à voir avec l’adorable objet de caoutchouc qui
participa à l’éveil de plusieurs générations en leur faisant les dents, objet
nommé Sophie, étranger aux concepts de classification, ignorant tout de la
gestion de carrière, n’est-ce pas ?
Non, GRF s’applique à créer des cases dans lesquelles il
s’agit de ranger les salariés.
Selon quels critères ?
C’est ce que tout le monde semble ignorer jusqu’alors :
notre DRH n’a pas su l’expliquer aux élus du Comité Central d’Entreprise (cf.
le PV du CCE), pas plus que les managers qui se sont déjà acquittés de leur corvée
n’ont su dire à leurs subordonnés pourquoi ces derniers tombaient dans la case
P2 ou S1 pendant que leur collègue était rangé dans la case P3 ou S2 bien que
la classification
de la plasturgie (la seule officielle pour Sealed Air France)
attribuait à leurs postes respectifs le même coefficient, voire le même nombre
de points.
Là sera l’objet de notre vigilance, car ce système prétend
justifier des planchers et surtout des plafonds des rémunérations qui
pourraient bien mal s’accommoder des normes légales, lesquelles visent
également à interdire les classements arbitraires.
Mais GRF peut aussi être employé à détourner l’attention de
ceux pour qui il est conçu…
Tiens bébé, ne pleure pas, voilà ta girafe !
Pouette pouette…